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            Une minute. Cinq minutes. Dix minutes. Un quart d'heure que j'attends sous un ciel qui perd peu à peu sa clarté. « Mais qu'est-ce qu'il fou », ai-je grommelé à plusieurs reprises, perdant peu à peu ma patience légendaire. Quel euphémisme !

           C'est donc assise sur le capot de ma voiture, luttant, bon gré, mal gré, de ne pas glisser et m'affaler comme une crêpe au sol, que j'attends mon frère et sa ponctualité inexistante.

            Tout est contre moi aujourd'hui : une machine à café indomptable, une photocopieuse complètement folle -qui m'a laissé une belle tâche sur mon tailleur- et cette bagnole qui ne veut rien entendre. Quelle belle équipe de bras cassé, j'envie les Amiches et leur façon de vivre à l'ancienne, la technologie est rayée de leur carte.

     

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            J'entends un pas feutré s'approcher de moi, me sortant ainsi de ma rêvasserie. Je tends la tête en direction de ce bruit et remarque, par mon plus grand désespoir, qu'il s'agissait du collègue sarcastique.

            Je n'y prête pas plus attention et plonge mon regard dans mon téléphone, tel une adolescente qui essaye de fuir la réalité qui l'entoure, pour constater qu'il était déjà sept heure moins le quart et toujours aucun Julian à l'horizon. J'écoute néanmoins, à l'aide de mon ouï affutée, le claquement des chaussures de Kurtis, et me rend compte que ses pas s'approchaient peu à peu de moi dans un rythme régulié.

     

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       —  Tu n'es toujours pas rentrée chez toi ? M'argue-t-il d'une voix calme et posée. Une voix qui n'est plus teintée d'un je ne c'est quoi qui m'avais des plus agacé il y a quelques heures.

       —  Non ! Je réponds catégoriquement, lui faisant comprendre qu'il était la dernière personne avec qui j'avais envie de taper la causette. Mais le message n'avait pas l'air de vouloir passer.

       —  Pourquoi donc ? Me demanda-t-il posant sa main sur le capot de ma voiture, ce qui m'irisa légèrement, tu es si attachée à ta photocopieuse que tu as du mal à partir.

       —  Oh ça va, hein ! Tu peux arrêter trente secondes avec ton stéréotype de la stagiaire qui fait des photocopies, tu ne t'imagines même pas à quel point ça peut-être agaçant.

       —  Du calme ! J'essaye seulement de faire preuve d'humour face à ta mine désespérée.

       —  Parce que tu crois que j'ai vraiment besoin de ton humour à la mord-moi-le-noeud, n'ai-je même pas eu peur de lui envoyer en pleine face. Ma voiture ne veut pas démarrer, alors je suis coincé, alors prière de ne pas venir m'exacerber.

     

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           La conversation, du moins si on pouvait qualifier ceci d'une conversation, se coupa court lorsque la voiture bleuté de mon frère entra dans le parking à vitesse grand V et se gara à une place diagonal à la mienne.



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  • Commentaires

    1
    Aliskaa Profil de Aliskaa
    Lundi 11 Juillet 2011 à 11:47

    *préviens tt le monde* Attention Jill est MA choupette ! x))

    Jte surveille Kurtis... Toute remarque désagréable sera punis d'un grand coup de pied dans ton petit cul à croquer !



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